1 syndicat, 6 EPCI adhérents, répartis sur 4 départements, 199 communes, 404 108 habitants.
Le SITOM Nord-Isère est le Syndicat Mixte de Traitement des Ordures Ménagères, qui traite les déchets ménagers résiduels (c’est-à-dire les déchets non recyclables, soit en collecte, soit en tri sélectif, soit en déchèterie) par incinération avec valorisation énergétique.
Le SITOM est composé de 6 Établissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) adhérents. Le périmètre s’étend sur 4 départements (Isère, Rhône, Ain et Savoie), comptant ainsi 199 communes pour un total de 404 000 habitants.
Comme toute collectivité, le SITOM est administré par une assemblée délibérante appelée Comité syndical, composé de 45 élus désignés au sein de chaque EPCI.
LE PÔLE DÉCHETS-ÉNERGIES
Le Pôle Énergies-Déchets de Bourgoin-Jallieu est l’unité de valorisation énergétique, communément appelée « usine d’incinération ».
Le SITOM Nord-Isère en est le propriétaire, l’exploitation et la maintenance sont confiées à Ronaval, filiale de VEOLIA, par un marché public global de performance.
Le Pôle Énergies-Déchets peut traiter jusqu’à 176 000 tonnes de déchets
par an. Il fonctionne 7j/7 et 24h/24. Grâce aux deux lignes d’incinération, chaque four peut incinérer 11 tonnes de déchets par heure à une température entre 900 et 1 200 degrés.
Placées au-dessus des fours, deux chaudières récupèrent la chaleur issue de la combustion des déchets : l’eau se transforme alors en vapeur. Cette vapeur permet d’alimenter directement l’entreprise SEQENS, située à proximité, et de faire tourner un groupe turbo-alternateur de 14,6 MWe, qui produit de l’électricité et alimente le réseau de chauffage urbain de Bourgoin-Jallieu.
LE PARCOURS D’UN DÉCHET
Arrivés à l’usine, les déchets sont incinérés dans des fours. La combustion des ordures ménagères produit alors une grande quantité de chaleur.
Les résidus solides issus de cette combustion (appelés les mâchefers) sont eux récupérés pour un traitement spécifique (étapes d’incinération en orange).
Placées au-dessus des fours, des chaudières récupèrent la chaleur. L’eau qui passe par les chaudières se transforme ainsi en vapeur au contact des fumées très chaudes qui sortent du four.
Cette vapeur fait tourner une turbine reliée à un alternateur et produit alors de l’énergie (étapes de valorisation énergétique en vert).
Les fumées, avant d’être rejetées dans l’atmosphère, sont traitées et strictement contrôlées (étapes de traitement des fumées en bleu).
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LA VALORISATION ÉNERGÉTIQUE DU PÔLE DÉCHETS-ÉNERGIES DU SITOM NORD-ISÈRE
La valorisation énergétique consiste à récupérer l’énergie produite lors de la combustion des déchets pour produire de la vapeur, de la chaleur et de l’électricité.
Techniquement, les fumées générées par l’incinération traversent une chaudière composée d’un réseau de tubes contenant de l’eau.
Au contact de la chaleur des fumées, l’eau est transformée en vapeur, permettant de produire de la chaleur et de l’électricité en passant dans un groupe turbo alternateur (GTA).
La valorisation énergétique des ordures ménagères permet de produire de l’énergie localement pour être redistribuée sur le territoire, sous forme d’électricité ou de chaleur.
L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL DU PÔLE DÉCHETS-ÉNERGIES DU SITOM NORD-ISÈRE
C’est quoi le dispositif de traitement des fumées ?
Par un traitement successif en 3 phases (neutralisation des gaz acides, filtration des poussières et métaux lourds, élimination des oxydes d’azotes), les fumées issues de la combustion des déchets sont débarrassées des polluants avant rejet dans l’atmosphère.
La combustion des déchets engendre des résidus : les mâchefers et les Résidus d’Epuration des Fumées d’Incinération des Ordures Ménagères (REFIOM).
Grâce à ces méthodes de traitement, le Pôle Déchets-Énergies affiche des émissions inférieures à la réglementation en vigueur.
Comment sont contrôlés les rejets atmosphériques ?
L’activité du site est rigoureusement encadrée par la réglementation. Dans une démarche de transparence, tous les résultats des contrôles opérés sont communiqués aux services de l’Etat (DREAL), publiés et présentés aux associations, collectivités et institutions locales deux fois par an.
Des analyseurs placés sur les cheminées permettent de s’assurer du bon fonctionnement des installations du traitement des fumées en contrôlant en continu les rejets dans l’atmosphère.
Ce dispositif est complété par des prélèvements semestriels opérés par un organisme externe.
Des campagnes de mesures des retombées atmosphériques sur le pourtour du site sont réalisées par des organismes externes.
La qualité de l’air est analysée deux fois par an par le biais de collecteurs de précipitations et des prélèvements directement dans l’air.
Des prélèvements sur les lichens aux environs du site permettent de compléter les analyses.
Une campagne de suivi de la qualité des eaux souterraines est faite chaque trimestre.
Et les résidus ?
La combustion des déchets engendre des résidus : les mâchefers et les Résidus d’Epuration des Fumées d’Incinération des Ordures Ménagères (REFIOM).
Les mâchefers sont les matières qui ne brûlent pas dans les fours comme le verre et les métaux.
Les métaux sont extraits pour être recyclés dans des filières dédiées. Après avoir été traités, les mâchefers restants sont recyclés en sous- couche routière.
Les REFIOM, eux, sont récupérés dans un circuit spécifique pour être acheminés en centre de stockage pour déchets dangereux. Ce sont des déchets ultimes, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent plus être valorisés.
Pour une tonne de déchets ménagers incinérés, il en ressort 40kg de REFIOM.
UN ENGAGEMENT DE TRANSPARENCE
Parce que le mot usine ne rime pas forcément avec pollution,
Parce que nous voulons protéger notre environnement,
Parce qu’en tant que service public, nous vous devons la transparence,
Le SITOM Nord-Isère s’inscrit dans une démarche de concertation avec les acteurs de la protection de l’environnement, élus, experts, associations, allant ainsi au-delà des mesures de contrôles obligatoires relatifs à l’activité du Pôle Déchets-Energies.